Léviathan

Auteur : Scott Westerfeld

Édition : Pocket Jeunesse (site)

Pages : 433

Prix : 19 €

Public : 12 ans et +

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Résumé :

" - Chargez le canon ! rugit maître Klopp.
Alek se retrouva projeté dans le siège du commandant tandis que la machine s'ébranlait. Il s'efforça de boucler ses sangles, mais une pensée terrible l'occupait tout entier et lui engourdissait les doigts.
S'ils essayent de me tuer... c'est que tout est vrai.
Le comte Volger s'accroupit près de lui, criant pour couvrir le vacarme des moteurs et des coups de canons.
- Voyez le bon côté des choses, Alek. Si on vous tire dessus, c'est bien que vous représentez une menace pour le trône ! "

L'AVIS DE LA TORTIONNAIRE :


Cette trilogie ne me tentait pas vraiment à la base. C'est finalement grâce à quelques chroniques positives que j'ai décidé de tenter l'aventure malgré tout. Et en dépit d'une première moitié peu engageante, j'ai finalement bien fait.

L'univers est particulièrement original et recherché. Unique. Il faut y penser ! Nous voilà avec une réécriture steampunk de la Première Guerre mondiale, dans un monde où l'Europe est divisée entre les Darwinistes (manipulant l'ADN pour créer de nouvelles espèces et les utiliser en tant qu'armes, transports, ...) et les Clankers (préférant utiliser, eux, des machines). Deux visions très différentes de la vie en somme. On suit donc deux héros : Alek, un Clanker, et Deryn, une Darwiniste.
Mais voilà, ce monde est tellement original qu'il est justement assez difficile à appréhender. Il m'a fallu un gros temps d'adaptation pour ma part.

Tout d'abord, dans la première partie du roman, j'ai eu du mal à avancer. Déjà, parce que certains passages sont difficiles à visualiser quand on n'a pas encore bien apprivoisé l'univers (heureusement que les illustrations sont là !).
Et ensuite parce que les personnages me laissaient assez froide. Quoique j'avais un chouïa plus d'affection pour Alek, si tant est qu'on puisse parler d'"affection". Parce que du côté de Deryn, bof... Je l'ai trouvée TROP garçon manqué. D'habitude, c'est quelque chose qui me plaît, mais là c'est trop. C'était pour moi stéréotypé. Elle m'a paru moins attachante qu'Alek dont j'avais aimé, malgré ses nombreuses bourdes, le côté distingué, fier, et le fait qu'il soit un riche héritier en cavale. D'autant que du côté de Deryn, je me suis assez ennuyée. Enfin, je m'ennuyais un peu avec les deux, mais plus avec Deryn dont l'histoire est plus routinière.
De plus, pas de descriptions physiques des héros jusqu'à plus de la moitié du roman. Et ça m'a vraiment manqué de ne pas pouvoir me faire une image des deux héros pendant tout ce temps.

Je me suis finalement plus attachée à eux lorsque leurs deux histoires se rencontrent et qu'ils commencent à nouer des liens. En effet, le roman s'est révélé beaucoup plus captivant une fois cette étape franchie et je l'ai lu avec plus de facilité.
Premièrement car c'est à partir de là que j'ai eu droit à une description d'Alek et Deryn, vu à travers les yeux de l'autre. Car avant, rien, nada, niente. Impossible de me les représenter tellement c'est le désert descriptif. Et attendre plus de la moitié du livre pour les voir se rencontrer et enfin savoir à quoi ils ressemblent, c'est trop long !
Mais c'est aussi à ce moment du roman que les visions Clankers et Darwinistes du monde se confrontent réellement à travers les dialogues de Deryn et Alek. Et cela nous permet de mieux comprendre les deux camps. On a également beaucoup plus d'actions spectaculaires et décisives dans cette partie-là.
Bon, après, je n'ai pas encore véritablement saisi de grosse intrigue. Mais certains mystères se posent. Ainsi que les prémices d'une romance qui risque de me plaire. Mais ce sont à peine des signaux ! Et cela me suffit pour un premier tome (les coups de foudre, très peu pour moi !). Il ne me fallait rien de plus pour un début.
C'est donc tout cela qui a fait qu'à partir d'un peu plus de la moitié du roman, ma lecture a coulé toute seule.

À noter que ce roman est parsemé d'illustrations de Keith Thompson. Illustrations magnifiques, au trait fin, et détaillées. Le problème est qu'elles sont en noir et blanc, et associé à cet aspect un peu crayonné, cela empêche de voir tous les détails de l'image. J'avais souvent bien du mal à distinguer les parties d'une l'illustration.
Gros bémol également pour la représentation d'Alek et Deryn par l'artiste. Âgés de quinze ans dans le roman, ils n'en paraissent pas plus de dix ou douze sur les illustrations.
Malgré tout, ces illustration ont un gros avantage - en plus d'être splendides -, car elle m'ont aidé à visualiser l'univers. Je me suis sentie bien moins perdue grâce à elles.

Dernier point : sa trilogie étant une réécriture des évènements qui ont mené à la Première Guerre mondiale, l'auteur explique dans une postface quels sont les évènements, les objets et les personnages tirés de l'Histoire réelle, et ceux qu'il a inventé. Ce n'est pas indispensable à la compréhension de l'histoire, mais c'est très instructif.

EN BREF :

J'ai lu sans véritable passion la première moitié malgré son univers unique (mais justement difficile à saisir), puis la rencontre des héros arrivée, je suis enfin rentrée dans le roman et ai pu commencer à apprécier ma lecture cette fois.

JAUGE DE LA TORTIONNAIRE :

LA TORTIONNAIRE VOUS EN DIT PLUS...

• Ce livre est le premier tome d'une trilogie
• Le tome 2 Béhémoth et le tome 3 Goliath sont déjà disponibles en VF chez Pocket Jeunesse.
• Manual of Aeronautics, un guide illustré (en couleurs) de la trilogie est disponible (en VO uniquement).
• Possibilité d'acheter des illustrations de Keith Thompson sur la trilogie sur le site officiel de l'artiste ici.