mercredi 29 octobre 2014

Endgame - Tome 1 : L'Appel

Auteur : James Frey & Nils Johnson-Shelton

Édition : Gallimard (site)

Pages : 477

Prix : 19,90 €

Public : 15 ans et +

Commander le livre : sur Amazon

Résumé :

Douze civilisations ont été choisies il y a des millénaires. Elles représenteront l'humanité et se battront pour son destin quand Endgame arrivera. Aujourd'hui, douze météorites ont frappé la Terre, portant un message à douze Joueurs : Endgame a commencé. Sarah, la Cahokienne, Jago l'Olmèque, Chiyoko la Mu, Kala la Sumérienne, Baitsakhan le Donghu, Maccabee le Nabatéen, et les autres s'entraînent depuis leur naissance pour ce moment, dans les traditions et légendes de leurs ancêtres. L'enjeu : sauver leur lignée et le sort de la Terre. Crash aérien, vol de voiture, shuriken, hacking, smartphone, langues oubliées, bombes, philosophie de tous les continents : chacun va suivre son propre chemin selon sa personnalité, se fiant à ses intuitions et déductions, carEndgame n'a ni règles ni limites. Et en dépit des alliances, amours et amitiés qui se créent, il n'y aura qu'un seul vainqueur.


L'AVIS DE LA TORTIONNAIRE :


Quand j'ai eu ce livre entre les mains, je dois avouer que l'accroche et le résumé me laissaient très sceptique. Je me demandais quel était le but de cette histoire. Je ne voyais pas bien où les auteurs pouvaient vouloir en venir. C'est donc dans ces conditions assez peu optimales que j'ai débuté ma lecture.

Le début fut très vaseux pour moi. Comme je le pressentais, je ne comprenais pas le but de cette histoire, de ce fameux "Endgame". Puis au fil des pages, le scénario s'est éclairci et j'ai commencé à être très emballée par l'idée des auteurs.
On découvre ici une toute nouvelle version de l'Histoire de l'Humanité, à laquelle on a peut-être tous pensé à un moment, et qui est ici appliqué et bien introduite. Toute notre Histoire est remise en cause. Et quand j'ai compris qu'en réalité les 12 Joueurs n'étaient en fait que les pièces d'un gigantesque jeu d'échec, l'histoire a pris pour moi un tournant définitivement intéressant.

Le scénario nous fait voyager d'un bout de la Terre a un autre, à la découverte de monuments historiques notamment, qu'on regarde tout à fait autrement dans ce roman. C'est l'aventure absolue. Un genre d'Indiana Jones apocalyptique, saupoudré d'une touche de thriller.
Quant à ceux qui pense tout de suite à Hunger Games en lisant l'accroche (logique), je vous dirais que les deux romans n'ont pas grand chose en commun (mis à part des personnes qui veulent s'entretuer, m'enfin ça, Hunger Games n'a pas déposé de brevet et n'est pas le premier ni le dernier roman où ça arrive...). J'ai d'ailleurs bien plus pensé à Gone en lisant Endgame, car j'y ai retrouvé tout ce que j'aimais dans la saga de Michael Grant (particulièrement concernant les personnages diversifiés et les points de vue multiples).

Les 12 Joueurs qui nous sont présentés ici sont tous bien différents les uns des autres. Ils ont tous une approche du Jeu unique, en accord avec l'enseignement différent que chacun a reçu. Brisé, monstrueux, brutal, empathique, il y en a pour tous les goûts. Et pendant que certains développent de potentiels amitiés, ou des alliances de circonstance, d'autres se découvrent des ennemis redoutables. Le Jeu avant tout, ou peut-être pas pour certains, car aucun n'est au bout de ses découvertes...
Je regrette néanmoins que certains Joueurs soient un peu plus en retrait par rapport à d'autres (et que ce soit une Américaine qui nous sert d'héroïne...). Mais vu la fin, ils devraient avoir leur place dans la suite.

Le roman est en plus découpé de façon efficace. Les points de vue sont multiples et se succèdent rapidement. Pas de panique si vous avez peur d'être perdu, les personnages, le lieu et l'heure sont indiqué au début de chaque chapitre.
Les chapitres n'excédant pas quelques pages, on en arrive vite à ne plus s'arrêter de lire tellement on est pris dans le rythme ("Allez, encore un petit !" On connaît tous ça !). Le roman se dévore donc en un rien de temps malgré son épaisseur (et puis le texte est bien aéré).

EN BREF :

Une histoire intense, bourrée de rebondissements et d'action. Amitiés, amours, haines et deuil font aussi partie du voyage. Quant à la chasse au trésor promise au lecteur (dont j'ai entendu parler, puisque les épreuves non corrigées ne permettent pas de Jouer), ce n'est pour moi pas un plus, ça ne sert qu'à faire le buzz autour du livre, qui n'a pas besoin de ça pour être très bon.


JAUGE DE LA TORTIONNAIRE :


Merci aux éditions Gallimard pour cette découverte !


LA TORTIONNAIRE VOUS EN DIT PLUS...

  • Ce livre est le premier tome d'une trilogie.

jeudi 16 octobre 2014

Le Joyau

Auteur : Amy Ewing

Édition : R (site)

Pages : 452

Prix : 17,90 €

Public : 15 ans et +

Commander le livre : sur Amazon

Résumé :

Le Joyau, haut lieu et cœur de la cité solitaire, représente la richesse, la beauté, la royauté.
Mais pour une jeune fille pauvre comme Violet Lasting, le Joyau est avant tout synonyme de servitude. Et pas n'importe laquelle : Violet a été formée pour devenir Mère-Porteuse. Car dans le Joyau, le vrai luxe est la descendance...
Achetée lors de la Vente aux Enchères par la Duchesse du Lac, Violet – le lot 197, son nom officiel – va rapidement découvrir la réalité brutale qui se cache derrière l'étincelante façade du Joyau. S'exercer à la cruauté, à la trahison et aux coups bas est la distraction favorite de la noblesse. Violet doit accepter son sort et tâcher de rester en vie.
C'est pourtant dans ce sinistre quotidien qu'elle tombe amoureuse d'un séduisant garçon, loué pour servir de compagnon à la nièce aigrie de la Duchesse. Cette relation interdite vaudra aux jeunes amants d'affronter les plus grands des dangers...


L'AVIS DE LA TORTIONNAIRE :


Ce n'est pas le le lien fait avec La Sélection qui m'a attiré vers ce roman (bien au contraire même...), mais son thème. Une dystopie avec pour sujet principal les mères-porteuses, il faut dire qu'on tient là un bon morceau. Il y avait un potentiel dingue dans ce sujet ! Je partais vraiment confiante avec cette lecture.

Mais j'ai été tout d'abord assez déstabilisée par l'univers du roman en fait. Moi qui étais certaine de plonger dans une dystopie, après avoir lu le roman, je ne suis pas si sûre que c'en soit une finalement. Par moment, je me suis presque cru dans de la fantasy d'ailleurs. Et cette incertitude alliée à un manque cruel d'informations m'a désarçonné. Du coup, l'univers m'a laissé frustrée. Je ne trouvais (et ne trouve toujours) pas de connecteurs logiques entre les différents aspects de l'univers qui m'ont été présentés, et cela le rend par conséquent moins crédible à mes yeux.
De plus, le thème des mères-porteuses se rapproche finalement plus de l'esclavage pur et dur qu'autre chose. C'est dommage car cela empêche une vraie réflexion sur le sujet. J'ai donc été déçue de ce côté-là car c'est ce que j'espérais le plus en commençant ce roman.

L'héroïne m'a semblé de plus bien trop parfaite. Elle ressemble, point de vue caractère, énormément à America de La Sélection. Elle est jolie, douée, rebelle, a les yeux violet. Bon, je comprend que pour les besoins de l'histoire il fallait qu'elle soit remarquable, mais c'est un peu trop. Et le pire reste finalement sa romance incongrue avec Ash et son comportement de gamine de treize ans face à son chanteur préféré. C'est ce qui m'a en fait le plus déplu chez elle : son cœur d'artichaut.

Ash arrivant en plus très tardivement dans le roman, l'auteur n'aurait jamais dû conclure leur histoire dans ce tome-là. D'autant plus que le jeune homme, à part son physique, n'a pas grand chose pour lui. Je l'ai trouvé sans charisme. C'est bien mignon de lui donner un passé de jeune martyr, mais il ne reste qu'une (belle) coquille vide pour moi.

Donc, dans tous les cas, ne commencez pas ce roman pour lire une romance. Tout simplement parce que l'auteur aurait dû se passer d'en faire une si c'était pour qu'elle soit aussi mal menée. Violet et Ash se rencontrent cinq minutes à tout casser, et ça y est, notre héroïne est complètement dingue de lui. Elle pense tout le temps à lui, se morfond en permanence. J'ai trouvé ça cul-cul la praline (personnellement). Et cent pages après leur première rencontre les voilà qu'ils se tombent dans les bras ! Là, c'était terminé pour moi. Ce n'est pas crédible du tout. Et l'héroïne est d'une naïveté !
Et après s'être tombé dans les bras, Violet commence déjà à nous faire des mini-drames digne de séries sentimentales. Alors qu'ils se connaissent à peine et qu'elle sait quelle office rempli le jeune homme (faut pas se leurrer). Je me suis dit à ce moment-là qu'il ne manquait plus que les promesses d'amour éternel pour enfoncer le clou. Et, malheureusement, elles sont arrivées, alors que leurs rencontres ne totalisaient même pas une journée...
Leur relation est de plus remplie de clichés. De ceux que l'on voit un peu trop dans les romances des romans jeunes adultes (notamment la fille qui veut aller plus loin, mais c'est le garçon qui ne veut pas, qui a trop de respect tout ça, Edward Cullen sort de ce corps ! C'est vu et re-vu.).

La présence d'un certain manichéisme se fait ressentir également. Les opprimés sont tous gentils et pauvres tandis que les riches sont méchants et esclavagistes. J'attendais plus de complexité dans les personnages. Notamment chez Carnelian et Garnet qui me semblaient avoir autrement plus de potentiel que l'héroïne et Ash, et j'attendais avec impatience que l'auteur gratte sous la surface de ces deux-là, ce qui ne s'est pas fait, ou trop peu.
Néanmoins, je me dois de préciser que sur la fin, ça s'améliore. Des failles apparaissent.

Le meilleur du roman se situe en fait à la fin. L'auteur m'a bien eu sur ce coup-là, et je suis ravie qu'une de mes critiques soit détrompée. À dire vrai, jusqu'à ces toutes dernières lignes, je n'étais pas sûre de vouloir lire la suite, et bim ! les dernières lignes sont tombées. Et j'en suis ravie, même si cela ne rattrape pas tout le reste.

EN BREF :

Un potentiel fou, de grandes promesses, et au final c'est la déception pour moi... L'auteur aurait pu faire tellement mieux. La romance ratée plombe malheureusement le récit qui se serait mieux porté sans. Mais la fin laisse sur une note positive et ne peut annoncer un tome 2 que meilleur.


JAUGE DE LA TORTIONNAIRE :


Merci à la collection R pour cette lecture !


LA TORTIONNAIRE VOUS EN DIT PLUS...

  • Ce livre est le premier tome d'une trilogie.
  • Le tome 2 paraîtra en VF en septembre 2015 chez R.
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