vendredi 9 novembre 2012

Alchimie

Auteur : Beth Fantaskey

Édition : MSK (site)

Pages : 397

Prix : 17 €

Public : 15 ans et +

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Résumé :

Dans le laboratoire du père de Jill Jekel, il y a une boîte, fermée à double tour. Jill sait qu'elle ne doit y toucher sous aucun prétexte. Mais quand son père est retrouvé assassiné dans des circonstances mystérieuses et qu'elle découvre que ce dernier avait vidé le compte en banque destiné à payer ses études, elle n'hésite plus.
Car cette boîte contient le secret de la transformation du célèbre Dr. Jekyll en son alter ego maléfique, Mr Hyde. En reproduisant cette formule, Jill décrochera certainement la bourse d'études qu'elle convoite. Au laboratoire, elle est aidée par son ami Tristan Hyde, dont les motivations sont plus obscures... et plus dangereuses.
Parviendront-ils à résister au pouvoir de l'élixir ?
Tout n'est qu'une question d'alchimie...


L'AVIS DE LA TORTIONNAIRE :


Ce roman commençait plutôt bien. Opter pour une reprise de L’Étrange Cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde est une idée juste géniale. Une idée qui n'a malheureusement pas fonctionné, desservie par les personnages en particulier, mais pas que.

Les points de vue de Tristan et Jill forment pourtant des chapitres courts qui rendent le roman très facile à lire. On a du mal à se dire "Bon, j'arrête au prochain chapitre cette fois !". Ils sont en plus alternés sans régularité (on peut avoir un chapitre sur Tristan suivi de trois sur Jill, par exemple), du coup on n'a pas cette lassitude qui pourrait venir avec l'habitude d'être coupé à chaque fois et de redémarrer chaque chapitre avec l'autre personnage (je ne sais pas si je me fais bien comprendre là...).

Autre point positif : Jill m'a plu. Du moins, au départ. C'est une jeune fille timide et qui a peu confiance en elle. Elle se laisse un peu trop marcher sur les pieds, ce qui peut être agaçant j'en conviens, mais j'ai pu aisément m'attacher et m'identifier à elle. Par conséquent, jusqu'au deux tiers du roman, tout se passait très bien entre l'héroïne et moi. D'autant plus que, mis à part le fait qu'elle avale bien vite cette histoire de formule chimique, je trouvais ses réactions logiques et sensées.
Mais voilà, passée les deux tiers du roman comme je le disais, j'ai vite déchanté. Jill a commencé à m'exaspérer à un point que j'en commençais à soupirer toute seule devant mon bouquin (et ça, c'est souvent mauvais signe). C'est surtout son côté "girouette" avec Tristan qui m'a tout particulièrement agacée. Un coup, c'est oui, et un coup paf ! elle réalise et se dit que finalement non. Et juste après, elle comprend, et c'est oui, et puis en fait non, car elle est complètement horrifiée par ce qu'a fait Tristan. En un mot : horrible ! Parce que, quand même, ce n'est pas comme si Tristan ne l'avait pas avertie... Elle devait bien s'en douter. Alors qu'elle se mette d'un coup à faire sa sainte nitouche alors qu'elle a été prévenue et qu'elle l'a accepté : c'est non !

Quant à Tristan, qui m'avait plu dans les premières pages, il ne m'a pas au final pas séduite plus que ça. Pourtant il y avait du potentiel, ça c'est sûr. Mais en avançant dans ma lecture, je me suis rendue compte qu'il n'était pas "assez". Tout ce roman n'était pas "assez" en réalité. Ce qui est frustrant.

La romance aussi avait bien démarré. Tout en évolution comme j'aime, puis c'est allé trop vite par la suite. De plus, les changements d'avis permanents de Jill (qui savait pertinemment dans quoi elle s'embarquait) et leurs trop nombreux quiproquos et incompréhensions diverses et variées m'ont fatiguée. Rajoutons à cela qu'à chaque fois que les deux héros sont sur le point d'aller plus loin dans leur relation, l'auteur trouve le moyen de les interrompre. Comme si ils ne devaient pas car cela fausserait leur amour. Ça aussi c'est frustrant !
J'en ai eu également plus qu'assez d'entendre Tristan répéter constamment que Jill est intelligente (je vous jure, le nombre de fois où il le dit, ça m'a rendue dingue !), que Jill est douce, que Jill est innocente et blablabla. Ce qui donne une image de cruche et un peu trop fi-fille à Jill pour moi. Quelques passages où Jill est beaucoup moins sage relève un peu tout ça, mais ils sont anecdotiques et en dernière partie du livre.

Du côté de l'intrigue, l'idée de départ est excellente. Mais l'auteur rajoute finalement des retournements de situation qui n'ont fait que me laisser l'impression qu'ils n'étaient là que pour rallonger le roman. Car l'intrigue n'était malheureusement pas faite pour s'étirer en longueur. À moins d'étoffer l'univers et de bâtir une mythologie tout autour. Ce qui n'est pas fait ici.
Certains évènements m'ont paru plutôt illogiques en plus. Ou alors je n'ai rien compris. J'avais parfois l'impression d'avoir mal suivie ou d'avoir loupé un épisode. Notamment pour le coup de la boîte gardé par le père de Jill, dont on n'entend pas parler du tout au début du roman et qu'on découvre sur le tas, parce que Jill veut d'un coup l'ouvrir. C'est construit comme si le lecteur en avait déjà entendu parler de cette boîte, ce qui n'est pas le cas il me semble.

Aucun personnage secondaire attachants n'est à noter également. Ils n'existent tout simplement pas. Ils sont tous sans importance. Si on n'accroche pas à Tristan et Jill : on est foutus.

EN BREF :

Ce roman ne m'aura pas passionné. Cela démarre très bien, puis tout retombe. Au final, je le poursuivais parce qu'il fallait bien que je le finisse, c'est tout. Je ne suis pas parvenue à rentrer dans le roman. Le thème de la dualité de l'Homme est pourtant intéressant en soi et le choix du sujet de la chimie pour amener un côté fantastique assez terre-à-terre est original. La fin est aussi intelligente bien que trop abrupte pour moi. Dommage, dommage. Vraiment.


JAUGE DE LA TORTIONNAIRE :

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