mardi 3 novembre 2020

He is a beast ! - Tome 1 + 2

Auteur : Saki Aikawa

Édition : France Loisirs (site)

Pages : 408

Prix : 10,50 €

Public : 12 ans et +

Commander le livre : sur Amazon

Résumé :

La mère de Himari va se remarier, elle va donc devoir retourner dans sa ville natale qu’elle avait quittée depuis quatre ans.
Lors de la rentrée scolaire, elle découvre que Keita Ôgami, qui passait son temps à la tourmenter étant petite et à cause de qui elle a peur des hommes, se retrouve dans le même lycée qu’elle ; pire encore... dans la même classe ! Heureusement qu’il y a toujours le gentil Sasaeki. Mais pas de chance pour la jeune fille, Keita est toujours aussi désagréable.
Dépitée, Himari rentre le soir même découvrir sa nouvelle maison et faire la connaissance de son beau-père et de son fils. Elle était loin de s’imaginer que c'est en fait le père de Keita...


L'AVIS DE LA TORTIONNAIRE :

Cela faisait bien dix ans que je n'avais pas commencé une nouvelle série de manga ! Celle-ci m'a fait de l'oeil quand je me suis rendue à France Loisirs (en tout bien tout honneur, évidemment). Et même si les stéréotypes très récurrents dans les mangas m'agacent, je me suis dit qu'un bon petit shôjo ne pouvait pas faire de mal.

Tout d'abord, soyons honnête, quand je choisi un manga, c'est le dessin que je regarde en premier. S'il me déplaît, autant vous dire que je ne vais pas chercher plus loin (oui, c'est peut-être un tort). Ici, graphiquement, c'est fin et plutôt détaillé. Les yeux sont bien rendus, bourrés de détails (comme dans pratiquement tous les shôjo). Le style de la mangaka s'apprécie et ne plonge pas dans les extrêmes. Quant aux décors, ils restent simplistes, rien de notable de ce côté-là. Bref, c'est agréable à regarder. 
Le seul bémol à noter, c'est lorsque la mangaka dessine des visages de trois-quart : l’œil le plus éloigné est si différent du premier que ça devenait gênant pour moi. Cela reste un détail certes, mais qui m'a suffisamment dérangé pour le noter.

Du côté de l'histoire, le postulat de départ est relativement banal pour un shôjo. Autant vous dire que si c'est de l'originalité que vous cherchez, passer votre chemin. Heureusement, je n'étais pas particulièrement à la recherche d'originalité. C'est drôle et mignon, et les deux héros se chamaillent comme pas deux, ça m'a suffit pour ne pas bouder mon plaisir. 
En revanche, je suis toujours aussi exaspérée de voir qu'une romance entre demi-frère et demi-sœur puisse provoquer autant de scandale quand on sait qu'ils ne partagent strictement AUCUN lien de sang (je pense notamment à Lovely Devil et ses adaptations en drama). Enfin, pour l'instant, exceptionnellement, ce manga n'a pas abordé le problème sous cette angle encore (j'ai hâte...). Mais j'ai peur pour la suite (je croise les doigts...).

L'héroïne est plutôt sympathique et ne se laisse pas trop marcher sur les pieds (alléluia !). Au début en tout cas. Elle ne tombe pas non plus sous le charme du personnage masculin facilement, et c'est un vrai gros plus. Mais ça pourrait être mieux, il faut l'avouer.
Et justement, à propos du personnage masculin, Keita est clairement un petit con. Il a certes un design réussi et ses bons moments, mais il reste quand même un petit con. Ses faits et gestes envers l'héroïne sont parfois très limites. Heureusement, il sait s'excuser. Et malgré cela, j'ai apprécié le voir tomber en premier sous le charme de l'héroïne qui, elle, n'est pas du tout attiré (vu le comportement de Keita, ça se comprend !). C'est un schéma qui m'amuse pas mal.
Concernant les personnages secondaires, je n'ai pas grand chose à dire malheureusement. J'aurais aimé en voir plus, en particulier des rôles féminins. Parce que là, mis à part Saeki (très largement sous développée), c'est la pénurie...

EN BREF :

Un shôjo sans prétention, c'est drôle, mignon, mais ça n'est pas non plus l'apothéose. Reste à savoir si le héros au comportement carrément limite va évoluer, car pour l'instant, on n'a pas trop envie de le trouver charmant malgré une patte graphique très agréable à l’œil en général... 


JAUGE DE LA TORTIONNAIRE :


LA TORTIONNAIRE VOUS EN DIT PLUS...

  • Ce manga est le premier tome d'une série de 7 doubles tomes. Cette série est à l'origine publiée chez Soleil Manga en 13 tomes (série terminée).
  • Ce manga est en rupture définitive pour la version double tomes de France Loisirs.

vendredi 30 octobre 2020

Grisha - Tome 2 : Le dragon de glace

Auteur : Leigh Bardugo

Édition : Milan (site)

Pages : 430

Prix : 16,90 €

Public : 15 ans et +

Commander le livre : sur Amazon

Résumé :

Un pays déchiré par la guerre civile.
Une jeune femme idolâtrée, rongée par ses propres pouvoirs.
Un corsaire flamboyant et mystérieux.
Un soldat renégat, en proie aux doutes.
Une menace grandissante.
Un danger imminent.
Pour s'opposer au Darkling, Alina devra explorer ses propres ténèbres. Au risque d'y perdre sa lumière.


L'AVIS DE LA TORTIONNAIRE :


Attention : risque de spoilers sur le tome précédent !

Après l'abandon de la publication de la saga par Castelmore, j'ai bien failli me débarrasser du tome 1 et me lancer dans la VO. Heureusement, le succès de la saga spin-off Six of Crows m'a redonné l'espoir d'une récupération de la trilogie originale par Milan, ce qui heureusement a été le cas. J'aurais été dégoûtée de voir encore une saga de fantasy pour jeunes adultes me passer sous le nez... surtout que le premier tome m'avait vraiment plu !

Au niveau de l'intrigue, ce tome 2 est beaucoup plus politique que le premier, et l'histoire contient moins d'"action" à proprement parler. Et ce n'est pas un mal, car une tension peut être conservée même sans action physique. Mais au final, ici, il faut reconnaître que l'intrigue traîne pas mal (comme dans de nombreux tomes 2 de trilogies en réalité) et paraît allonger le roman pour pas grand chose. On sent complètement qu'on lit un tome de transition.

Heureusement, Alina s'affirme nettement dans cette suite. Et c'est très certainement le point le plus positif du roman ! Elle apprend mais n'oublie pas d'où elle vient, et c'est ce qui lui permet d'apporter des changements drastiques, certes difficiles à accepter pour les Grishas, mais qui les poussent vers plus d'ouverture. Elle a plus de responsabilités et le gère très bien : avec maturité mais en conservant ses valeurs. Elle apprécie son pouvoir, et ce même s'il prend parfois le dessus sur elle. Mais je trouve cela très intéressant à explorer pour le personnage qui de ce fait devient moins manichéen. Cela dit, en dépit de ses décisions matures, Alina reste encore trop dépendante de Mal et cela dessert son personnage qui perd en crédibilité. C'est certainement le seul reproche que je pourrais faire à cette héroïne pour le moment.

Le personnage de Mal m'a par contre TOTALEMENT insupporté dans cette suite ! Bien qu'il me laissait relativement indifférente au début, il est devenu au fur et à mesure du déroulement des évènements im-bu-va-ble. Il est aigri en permanence et donne l'impression d'envier les Grisha et le pouvoir d'Alina. Il aimerait d'ailleurs bien qu'Alina reste sa petite possession fragile... Il en devient même jaloux de sa vie sentimentale alors qu'il batifole comme pas deux à côté. L'hôpital qui se fout de la charité en somme...

Tous les autres personnages n'ont pas beaucoup de place dans cette suite, excepté Nikolai, qui est un personnage dont je ne sais pas encore trop quoi penser. Et cette esquisse de triangle amoureux dont il fait partie me déplaît fortement. Pourtant, en lui-même, Nikolai est sympathique, mais on ne voit pas encore assez ses fêlures pour qu'il ait un réel intérêt à mes yeux. Il est certes intéressant, atypique, mais on ne sait pas où est le vrai Nikolai et donc sur quel pied danser. Il a donc du potentiel à exploiter mais ce n'est pas encore suffisamment bien fait ici.
Le Darkling est, quant à lui, beaucoup plus effacé cette fois-ci, et c'est fort dommage car j'aimais beaucoup la dualité du personnage que l'on observait dans le tome précédent. C'est un des points qui m'a énormément déçu dans ce tome 2... L'auteur avait réussi a en faire un personnage très ambigu et charismatique dans le premier tome et il donne maintenant juste l'impression de remplir le rôle typique et conventionnel du méchant (en gardant heureusement un peu de son charisme, merci !).

EN BREF :

Un tome 2 qui met en valeur Alina de belle façon : son personnage mûrit, ses pouvoirs également, et sa dualité est bien explorée. Cependant, l'intrigue se traîne et les personnages secondaires sont trop en retrait, excepté Mal qui devient insupportable.


JAUGE DE LA TORTIONNAIRE :


LA TORTIONNAIRE VOUS EN DIT PLUS...

  • Chronique du tome précédent :

samedi 24 octobre 2020

La Passe-miroir - Tome 2 : Les Disparus du Clairdelune

Auteur : Christelle Dabos

Édition : Gallimard Jeunesse (site)

Pages : 551

Prix : 19 €

Public : 12 ans et +

Commander le livre : sur Amazon

Résumé :

Fraîchement promue vice-conteuse, Ophélie découvre à ses dépens les haines et les complots qui couvent sous les plafonds dorés de la Citacielle. Dans cette situation toujours périlleuse, peut-elle seulement compter sur Thorn, son énigmatique fiancé ? Et que signifient les mystérieuses disparitions des personnalités influentes à la cour ? Ophélie se retrouve impliquée malgré elle dans une enquête qui l'entraînera au-delà des illusions du Pôle, au cœur d'une redoutable vérité.


L'AVIS DE LA TORTIONNAIRE :


Attention : risque de spoilers sur le tome précédent !

Ayant gardé un très bon souvenir du premier tome, il ne me fût pas difficile de commencer cette suite. J'avais même hâte de retrouver Ophélie, Thorn et cet incroyable et imaginatif univers qu'a cuisiner l'auteur !

Comme prévu, j'ai retrouvé avec plaisir cette héroïne unique qu'est Ophélie ! Et qui fait toujours autant preuve d'un courage hors-norme en dépit de ses faiblesses (c'est ce qui fait la force du personnage et surtout, ce qui la rend très attachante). La petite naïve (mais pas cruche !) ne sait même pas qu'elle tient le cœur de Thorn entre ses mains, et ça, c'est toujours aussi jouissif à lire ! Voir un petit bout de femme timide et physiquement fragile réussir à déstabiliser ce grand dadais taciturne de Thorn me régale toujours autant. On peut par ailleurs constater que c'est toujours Ophélie qui met plus de temps à avoir les yeux en face des trous concernant leurs sentiments. Leur histoire est par conséquent tout en progression dans ce tome également puisque Ophélie se voile encore la face, mais ce ne serait pas drôle sinon.

En revanche, dommage que Thorn soit un peu trop absent dans cette suite. Cela dit, pour compenser, on en découvre bien plus sur lui, sur ce qui a forgé la personne qu'il est devenu et le but qu'il poursuit réellement. Un mal pour un bien en somme (mais l'idéal aurait été d'avoir les deux...). 
À noter que j'ai grandement apprécié le voir se dévoiler un peu plus ici. Il est aussi beaucoup plus démonstratif envers Ophélie. Certaines réactions de sa part prouvent sans équivoque qu'il ne lui est pas insensible et qu'elle le déstabilise toujours un peu plus. Ou alors je commence à mieux le connaître... En tout cas c'est ce que j'attendais, j'en suis donc ravie. Ce tome contient d'ailleurs sa part de belles déclarations à Ophélie. Comme quoi, quand il veut il peut le gredin ! Enfin, toujours est-il que Thorn reste tout de même Thorn et qu'il est souvent très frustrant, mais c'est son caractère, sans ça on ne le reconnaîtrait pas. En revanche, il est toujours aussi intègre, on ne peut pas lui enlever ça. 

Concernant les personnages non principaux, je suis plutôt déçue de ne pas en avoir vu plus concernant Archibald, l'un de mes personnages favoris. Quelques passages nous laissent entrevoir le véritable Archibald derrière la façade enjouée et batifoleuse, mais ce n'est pas encore assez pour moi. Il faut que ses fêlures se creusent, qu'il ne devienne pas juste un side-kick uniquement présent pour ajouter une touche de drôlerie. On est sur la voie, mais j'en attends plus dans la suite.
Et je regrette toujours autant le manque de personnages de l’âge d'Ophélie, que ce soit garçon ou fille. Mais cela n'en rend pas non plus le roman plus mauvais.

Du côté de l'univers, ce tome 2 nous permet de découvrir enfin le monde en-dehors du Pôle, et les politique qui y sont menées et qui diffèrent selon les Arches. Encore une fois, conflits, trahisons et manipulations sont de la partie et toujours autant mis en valeur par une écriture ciselée.
Si une bonne part de l'intrigue est sous forme d'enquête, ce qui normalement n'est pas franchement ma tasse de thé, fort heureusement, elle reste étroitement liée à la trame principale : le Livre de Farouk et les origines de la brisure du monde.

EN BREF :

Une suite digne de son premier tome. Le style y est toujours aussi impeccable, l'univers cuisiné aux petits oignons et Thorn et Ophélie forment un duo addictif qu'on aimerait voir plus souvent (c'est mon principal regret). Dommage que les personnages secondaires manquent toujours de place en revanche.


JAUGE DE LA TORTIONNAIRE :


LA TORTIONNAIRE VOUS EN DIT PLUS...

  • Chronique du tome précédent :
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