Le Pacte

Auteur : Mary Jo Putney

Édition : Milady (site)

Pages : 378

Prix : 7,60 €

Public : Adulte

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Résumé :

À la mort de son père, le comte de Cromarty, lady Jocelyn se sent trahie. Cet homme dont elle était si proche a prévu dans son testament une clause qui oblige Jocelyn à se marier avant ses vingt-cinq ans.
Alors que la date fatidique approche, lady Jocelyn ébauche un stratagème qui lui permet de contourner cette contrainte tout en faisant acte de générosité envers un officier blessé. Mais ce calcul si raisonnable ne tient pas compte des progrès de la médecine... ou de la force des sentiments que va lui inspirer cet homme admirable qui semble sincèrement épris d'elle.

L'AVIS DE LA TORTIONNAIRE :


La quatrième de couverture m'annonçait une histoire plutôt originale et promettait une héroïne indépendante pour l'époque. Ce sont ces deux aspects qui m'ont poussé à acquérir ce roman.

Le premier avantage de l'intrigue, c'est que vu l'état physique du soldat, la romance est obligatoirement plus longue à s'installer, ne serait-ce que physiquement. Du coup, c'est plus réaliste. Du moins, du côté de l'héroïne... Parce que malheureusement, ce très cher David tombe sous le charme de Jocelyn dès la première rencontre, et cela rend la romance d'un ennui... Tout le roman consiste en fait à observer David tenter de garder Jocelyn.
L'action ne se précipite que dans les trente dernières pages, donnant lieu à un grand n'importe quoi où tout se résout de façon fort bien commode. De plus, et sur ce plan-là il faut avouer que ce roman paye pour tous les précédents que j'ai lu du même genre, le coup du personnage qui hérite subitement d'un titre, ça devient plus que répétitif et trop facile. Heureusement que c'est un livre qui se lit relativement bien, sinon je n'aurais jamais tenu jusqu'à la fin.

Du côté des personnages, David, en plus d'être sous le charme de Jocelyn immédiatement, est en dépit de sa générosité et de son respect, doté d'un charisme d'huître. Et c'est d'autant plus dommage que Jocelyn est, elle, plus creusée, plus complexe, et le contraste entre les deux rend d'autant plus frappant le vide sidéral de David.

Mais même si j'ai apprécié la détermination, l'ingéniosité et l'indépendance de Jocelyn, tout ne fût pas parfait de son côté non plus. En effet, ce qui m'a le plus agacé chez elle, c'est qu'elle ne porte la faute du divorce de ses parents que sur sa mère. Et ce, même lorsqu'elle apprend la vérité ! Un pan de son histoire d'ailleurs dévoilé dans les trente dernières pages à une rapidité spectaculaire...
Son obsession de la "virilité" que dégage David est aussi parfaitement ridicule. C'est bien simple, à chaque fois que je voyais le mot "virilité", j'avais envie de rire.

J'ai eu par contre la surprise de constater qu'on ne suit pas uniquement David et Jocelyn dans ce roman, mais aussi la romance de la sœur de David. J'étais d'ailleurs plutôt ravie puisque Sally, la sœur de David, me plaisait beaucoup. Simple, pas commode, indépendante, farouchement protectrice. Elle avait tout pour me plaire. Malheureusement, encore une fois, son prétendant ne m'a pas convaincu, lui... Il est pourtant assez original, mais il m'a laissé de marbre.
Et j'en ai assez que les hommes dans les couples soient toujours plus vieux, bon sang ! C'est encore le cas ici, et ce dans les DEUX couples ! Dire que je croyais que pour une fois ce serait l'inverse concernant Jocelyn et David, je fût fort déçue...

Les personnages féminins sont en fait bien plus réussis que les masculins. Le duc de Candover m'a même bien plus intrigué que David et le prétendant de Sally malgré ses très, très rares et courtes apparitions. C'est dire...

EN BREF :

Des personnages masculins ratés qui n'aident pas les romances à gagner en crédibilité ou attrait, même si les personnages féminins sont bien développés, et des ressorts scénaristiques trop vu et revu. Heureusement, le style rend le roman plutôt rapide à lire.

JAUGE DE LA TORTIONNAIRE :