jeudi 6 février 2014

Belle Époque

Auteur : Elizabeth Ross

Édition : R (site)

Pages : 396

Prix : 17,90 €

Public : 12 ans et +

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Résumé :

Paris, 1889. Maude Pichon s'enfuit à 16 ans de sa Bretagne natale pour échapper à un mariage forcé et découvre Paris, ville-lumière en ébullition à la veille de l'Exposition universelle. Hélas, ses illusions romantiques s'y évanouissent aussi vite que ses maigres économies. Elle est désespérément à la recherche d'un emploi quand elle tombe sur une petite annonce inhabituelle :
ON DEMANDE
Des jeunes femmes pour faire un ouvrage facile.
Bienséance respectée.
Présentez-vous en personne à l'agence Durandeau,
27, avenue de l'Opéra, Paris.
L'agence Durandeau propose en effet à ses clients un service unique en son genre : le faire-valoir. Étranglée pas la misère, Maude postule...


L'AVIS DE LA TORTIONNAIRE :


Belle Époque est un roman (et pas le début d'une saga, s'il-vous-plaît !) qui me tentait beaucoup, notamment grâce au sujet de départ, mais aussi grâce à son contexte historique, puisqu'il n'y a pas tant de romans young adult historiques que ça malheureusement... Et si ce n'est certes pas un coup de cœur, point déçue je n'ai été tout de même.

La dictature des apparences est un sujet qui ne prend (malheureusement) pas une ride. De ce fait, ce roman au contexte historique paraît bien actuel sous certains aspects et c'est ce qui le rend d'autant plus intéressant. Maude évolue dans un monde où les apparences et l'argent sont tous ce qui compte. Tout n'est que faux-semblants et hypocrisie.
J'ai aimé ce parallèle constant entre la Tour Eiffel en pleine construction et notre héroïne, qui se construit également d'ailleurs. Toutes deux moquées et jugées disgracieuses, et pourtant, quand on voit ce qu'il en est aujourd'hui pour la Tour, et pour Maude à la fin du récit... Un beau symbole. C'est d'ailleurs ce qui fait que j'apprécie plus la couverture après ma lecture.
Il est important de noter que Paris n'est pas idéalisée ici, ç'aurait pourtant pu être le cas puisque l'auteur n'est pas française.

Maude, c'est mademoiselle tout-le-monde. Une fille ni très intelligente, ni complètement stupide, ni jolie, ni moche. Une fille banale, en qui beaucoup de lectrices devraient se reconnaître. Je l'ai trouvé attachante justement grâce à normalité et j'ai apprécié la suivre, même beaucoup apprécié.
Par contre, il y un moment dans le récit où le comportement de Maude est totalement incohérent. Elle se comporte de façon horrible et cela arrive comme un cheveu sur la soupe. Venant de Maude, ce n'est pas crédible pour un sou. L'auteur voulait sûrement un passage dans son roman où Maude tourne mal, et malheureusement, cela ne sied pas au personnage et à son tempérament. C'est ainsi que je l'ai ressentie en tout cas.

Concernant Isabelle, je ne l'ai pas plus apprécié que ça. Son côté froid et scientifique sans doute. Mais c'est surtout son comportement méprisant avec les domestiques qui me l'ont rendue antipathique. Du coup, son amitié avec Maude, qui aurait dû me rendre Isabelle plus attachante, ne m'a pas plus émue que ça...
A contrario, Marie-Josée, l'un des fameux repoussoirs du roman, est une femme tout à fait attachante. Adorable, vivante, énergique, altruiste, c'est un sacré personnage !
J'ai regretté tout de même que, mis à part le cas d'Isabelle, il y ait un certain manichéisme chez les personnages parfois... Les riches sont bien souvent du mauvais côté par exemple. Je pense qu'il y aurait eu moyen de les rendre un peu plus complexes que ça, en approfondissant des personnages secondaires par exemple, mais cela ne se fait pas. Il faut dire aussi que c'est un one-shot, que le développement des personnages secondaires ne se fasse pas vraiment reste compréhensible.

Il y a présence d'une romance, toute mignonne, toute simple, vraie. Elle prend peu de place, mais cela suffit. Pas de grandes effusions, de prises de tête à n'en plus finir. Juste deux personnes qui se rencontrent au hasard, apprennent à se connaître au fil de leurs rencontres fortuites et construisent d'abord une amitié. Ça fait un bien fou !

L'idée de joindre en fin de roman la nouvelle Les Repoussoirs d'Emile Zola (nouvelle qui a inspiré à Elizabeth Ross ce roman) est excellente. Je ne suis pas adepte des romans classiques (merci les cours...) et pourtant je me suis plongée dans cette nouvelle avec plaisir. Donc si cela contribue à faire passer les lecteurs - même les plus jeunes - du contemporain au classique facilement, c'est tout benef'.

EN BREF :

Un roman que j'ai pris plaisir à lire d'un bout à l'autre, au sujet universel et pourvu d'une héroïne humaine. Cela manquait encore trop d'émotions pour pouvoir dire avoir adoré en revanche, mais ce fut un bon moment et le message diffusé est plus qu'utile.


JAUGE DE LA TORTIONNAIRE :


Merci à l'équipe de la collection R pour cette lecture !

2 commentaires :

Anne-C a dit…

Je suis d'accord avec ton avis !! :D

Kelith a dit…

Contente qu'on partage le même avis ! ^^

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Un grand merci pour vos petits (ou grands) mots ! =)

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