Édition : R (site)
Pages : 417
Prix : 17,90 €
Public : 15 ans et +
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Résumé :
Alice King, 16 ans, part avec sa classe pour un séjour en Écosse. Elle ne s'attendait pas à des vacances de rêve, mais jamais elle n'aurait pu imaginer la tournure cauchemardesque que vont prendre les événements.
La jeune fille et sa meilleure amie Cass se retrouvent à devoir partager un chalet avec Polly, l’asociale de service, Rae, la gothique bipolaire, et Tara, la reine des pestes. Populaire, belle et cruelle, cette dernière prend un malin plaisir à humilier les autres à longueur de journée.
Mais Cass compte bien profiter de cette semaine au vert pour donner à Tara une leçon qu’elle n’est pas prête d’oublier. Avec l’aide de ses camarades de chambrée.
Le vent a tourné pour la reine du lycée. L'heure de la revanche a sonné…
La jeune fille et sa meilleure amie Cass se retrouvent à devoir partager un chalet avec Polly, l’asociale de service, Rae, la gothique bipolaire, et Tara, la reine des pestes. Populaire, belle et cruelle, cette dernière prend un malin plaisir à humilier les autres à longueur de journée.
Mais Cass compte bien profiter de cette semaine au vert pour donner à Tara une leçon qu’elle n’est pas prête d’oublier. Avec l’aide de ses camarades de chambrée.
Le vent a tourné pour la reine du lycée. L'heure de la revanche a sonné…
L'AVIS DE LA TORTIONNAIRE :
Suite à la bonne surprise qu'avait été Confusion de Cat Clarke, j'ai bien évidemment voulu lire le second roman de l'auteur, même si je le commençais avec une petite appréhension, car je savais que ce serait une histoire sombre.
Alice King, le personnage principal et la narratrice de ce roman, est une fille lambda. Celle qu'on pourrait toutes être. Et c'est bien ce qui rend les évènements encore plus poignants ici : on aurait pu être à sa place. Du coup, on se sent concerné par cette histoire, inclu. Pendant toute ma lecture, je n'ai cessé de me demander où j'aurais pu me situer dans tout cette histoire, ce que j'aurais fait.
L'auteur nous amène à nous poser des questions la culpabilité. Peut-on vraiment désigner un coupable du doigt ? Est-ce vraiment un accident ? Et Cat Clarke nous démontre avec brio que dans la vie, rien n'est simple. Rien n'est noir ou blanc. Chacun porte une part de culpabilité à des degrés différents. Tout les choix qu'on fait, même minimes, mènent à des conséquences et peuvent changer radicalement une vie. Car il est ici question d'une série d'évènements et de choix qui ont mené à un drame qui mènera à d'autres drames. C'est fascinant, et édifiant. Typiquement le genre de lecture dont on peut ressortir grandi, qui montre en quelque sorte la voie : on doit toujours agir en son âme et conscience, quelque soit l'avis de la majorité. Et je trouve qu'à l'adolescence, un moment où le regard du groupe est bien trop important, c'est un message à retenir.
D'autant plus que les scènes entre les personnages sont d'une normalité telles qu'on pourrait les vivre. Elles paraissent tellement vraies, pas romancées pour un sou. Oui, même la romance.
Il est donc d'autant plus terrible de lire cette histoire en sachant que tout est voué à l'échec. Car Alice découvre de nouvelles personnes, ou plutôt, les redécouvre, certaines sous des aspects plus négatifs, et d'autres, au contraire, sous des aspects plus positifs. Elle vit aussi son premier amour. Mais on sait pertinemment que tout ce qu'elle construit "grâce" à ce drame est fichu d'avance, car toutes ces relations sont basées sur des mensonges et des secrets, et cela ne peut durer indéfiniment, on le sent.
C'est juste horrible, et en même temps si prenant. Car en dépit de son côté très sombre, ce roman reste d'une terrible efficacité. Une fois prise dans l'engrenage, j'ai eu du mal à le quitter. On sait que tout cela ne peut que mal finir, et en même temps, on ne peut s'empêcher de poursuivre pour assister à l'inéluctable.
Tous les personnages de ce roman sont marquants, en bien ou en mal. Et ils restent vivants, très vrais. Je me suis attachée quasiment à chacun d'entre eux, car certains sont d'une gentillesse désarmante, et même les plus détestables ont un côté humain. Certaines personnes sont devenues ce qu'elle sont pour des raisons bien précises. Même si on ne cautionne pas, on peut comprendre. Les deux personnages les plus antipathiques eux-mêmes ne sont pas entièrement noirs.
Cass est celui que j'ai le moins apprécié en revanche. Et je pense que la raison est justement que l'auteur ne l'approfondi pas assez par rapport aux autres. Ce qui nous donne moins de possibilités de comprendre ses actes et nous la rend antipathique (et puis bon, personnellement, une amie qui critique une peste mais ne se conduit pas bien mieux avec vous, c'est une personne toxique...).
Daley, en revanche, est un personnage qui m'a marqué positivement tellement on sent qu'elle aime son métier de professeur. Elle a tellement envie de bien faire et elles se soucie tellement de ses élèves qu'elle est très attachante.
Et notons que Cat Clarke a le don de créer des personnages masculins qui charment sans être surréalistes. Des geeks charmants et timides. Encore une fois, j'ai été séduite par le personnage masculin.
Comme dans Confusion, on a de nouveau un élément qui pourrait être fantastique mais qui reste explicable rationnellement.
Et évidemment, pour continuer ma comparaison avec Confusion, le bémol reste la fin. L'auteur a la fâcheuse habitude de les laisser inachevées. J'ai tout simplement l'impression que l'auteur n'a pas envie de se mouiller et évite d'écrire une véritable conclusion, alors qu'un malheureux épilogue serait un plus. La fin de Confusion m'avait pourtant pas mal plu, parce qu'elle laissait malgré son côté inachevée, de l'espoir. Ce qui n'est pas le cas de Cruelles. Dommage, car je suis encore plus frustrée du coup...
Dernier point : mention à la couverture qui, en plus d'être saisissante (ce regard !), correspond en tout point à une description du roman. Quand je suis parvenue au passage en question, je n'ai pas pu m'empêcher de jeter immédiatement un œil à la couverture tellement ça me rappelait quelque chose, et on saisit tout de suite. J'adore !
EN BREF :
Cruelles s'est avéré être un roman bien plus noir que Confusion. Et si la note d'espoir de Confusion fait que je le préfère à Cruelles, Cruelles reste un livre que je conseille vivement de lire, car c'est un roman qui pousse le lecteur à une véritable réflexion. C'est une histoire très humaine, dont les thèmes sont des plus intéressants. Il remet en question tout nos jugements à l'emporte-pièce, et nous laisse soufflé par son réalisme.
JAUGE DE LA TORTIONNAIRE :
Un grand merci à la collection R pour cette lecture !
2 commentaires :
Revanche promet d'être super !!!
Ça va me faire comme pour Cruelles, je sens, je me suis encore spoilée sur la fin et du coup ça me donne un peu moins envie, mais une fois dedans, je sûre que je serais à fond XD
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Un grand merci pour vos petits (ou grands) mots ! =)