Le Gardien des Créatures

Auteur : Franny Billingsley

Édition : Seuil (site)

Pages : 216

Prix : 12 €

Public : 12 ans et +

Commander le livre : sur Amazon

Résumé :

À l'orphelinat de Rhysbridge, Corinna Stonewall est le Gardien des Créatures. Dans le monde reclus de la cave, elle nourrit et apaise les monstres invisibles afin de protéger récoltes et bétail. Mais pourquoi les cheveux de Corinna poussent-ils de cinq centimètres chaque nuit ? Comment expliquer son incorrigible maladresse ? Et qu'en est-il de cette inexplicable horloge interne qui rythme ses jours et ses nuits ?
Lorsqu'elle rejoint Cliffsend et son gigantesque domaine pour veiller sur la cave et ses Créatures déchaînées, la jeune fille ignore encore qu'elle entame une longue quête souterraine de la vérité...

L'AVIS DE LA TORTIONNAIRE :


Le Gardien des Créatures est un petit roman qui patiente depuis longtemps dans ma pile, si bien que je ne me souviens même plus pourquoi je l'ai acheté (d'occasion d'ailleurs). Cela dit, ça ne m'étonnerait pas qu'une chronique soit à l'origine de cet achat. Bref, tout ça pour dire que je n'étais pas non plus hyper motivée à le commencer.

Au démarrage, j'ai bien peiné à la lecture, notamment à cause d'un grand manque d'explications. Je ne comprenais pas du tout l'univers dans lequel je mettais les pieds.
Sans compter que la narration décousue, dû à sa forme de journal intime, n'aidait pas et contribuait grandement à ce manque d'informations.

L’héroïne m'a pas mal déplu également (je démarrais vraiment très mal cette lecture ma foi !). Elle est trop froide, dure, sans sentiments, pleine de rancœur (ce dernier point se comprend cela dit...). Et malgré son passé difficile qui la rend presque compréhensible, je n'ai pas réussi à accrocher à son personnage qui tient le monde entier à distance.

Ce n'est donc que très tardivement (la moitié du roman passée) que j'ai fini par me laisser envoûter par cette atmosphère de conte noir. Et mon intérêt est surtout dû aux personnages de la Lady, de Finian et du chien Taffy. Trois personnages auxquels je commençais vraiment à m'attacher tant les trois sont adorables.
Puis, encore plus tard, l'héroïne commence enfin à voir sa carapace se fendre et à s'attacher aux gens malgré elle.  Donc j'ai pu commencer à l'apprécier un peu. Et c'est du coup encore plus mignon de la voir tomber amoureuse sans même s'en rendre compte tellement elle refuse tout sentimentalisme dans sa vie. J'ai trouvé cela très attendrissant et touchant. Dommage que nous n'ayons pas le point de vue de Finian, car en plus de nous donner une vision différente de l'univers, j'aurais adoré le voir s'attacher à Corinna.

L'ambiance du récit est plutôt étrange, et c'est certainement dû au mystère (très) épais du roman. Un mystère renforcé par ce manque d'informations sur l'univers.
Mais si l'univers reste très mystérieux jusqu'au bout, le passé inconnu de Corinna, lui, se dévoile et explique ses particularités. Ces découvertes vont d'ailleurs l'aider à s'accepter telle qu'elle est réellement, sans déguisement.

EN BREF :

Avec plus de pages, plus de développement, le point de vue de Finian (on aimerait vraiment voir ses sentiments se développer de son côté !), et donc une narration totalement différente, cela aurait pu être un très bon roman. Car l'atmosphère est étrange, sombre et mystérieuse et donne à ce roman des allures de beau conte noir. Un conte qui aurait pu être bien meilleur s'il avait été plus long et développé.

JAUGE DE LA TORTIONNAIRE :